Nombreuses sont les personnes qui me sollicitent pour des problèmes de stress, d’anxiété, voire d’angoisses. Il est possible d’atténuer l’anxiété, voire de la faire disparaître, grâce à un travail sur soi. Mais parallèlement, d’incontournables habitudes doivent être mises en place, comme une hygiène de vie.

L’expérience de l’anxiété : comment ressent-on l’anxiété ?
L’anxiété est vécue de différentes manières selon les personnes. Elle peut relever de l’expérience corporelle, par exemple : sensation d’oppression dans la poitrine, estomac noué, douleurs intestinales. Pour d’autres, c’est dans la tête : anticipation du pire, pensées envahissantes, ruminations… Elle peut être aussi émotionnelle : peurs prépondérantes, parfois déguisée en colère… Voire énergétique : certaines personnes la décrivent comme une boule qui flotte au niveau de la poitrine.
Pallier au quotidien : une hygiene de vie
Quelque soit le ressenti, la gestion de l’anxiété exige avant tout la mise en place d’une véritable hygiène de vie. Ces bonnes habitudes permettront – à défaut de l’enrayer, au moins de la réguler.
Parmi elles, on retrouve les pratiques méditatives, incontournables et bien connues aujourd’hui pour leurs nombreux bienfaits. Vous pouvez vous aider d’une application ou rejoindre un groupe de méditation, ou encore pratiquer seul.e chez vous. Pour rappel, la méditation ne vise pas à chasser les pensées, mais à les accepter pour ce qu’elles sont – des pensées. Et les laisser aller et venir librement, sans les alimenter.
Une alternative à la méditation est la cohérence cardiaque. Des études américaines ont montré l’efficacité de cette pratique respiratoire : les résultats sont fulgurants. De nombreux tutoriels sont disponibles en ligne, car différentes techniques de cohérence cardiaque sont possibles. À vous de trouver celle qui vous convient.
Dans le cas de la méditation comme de la cohérence cardiaque, il est important d’y consacrer un temps quotidien significatif : a minima, 10 min par jour.
Les accompagnements type somatopathie, ostéopathie, ou encore la médecine traditionnelle chinoise, peuvent également être d’une grande aide car ils vont accompagner le système nerveux dans sa régulation.
D’autre part, les pratiques physiques et sportives sont également essentielles. Entre autres activités physiques : la danse, dont les bienfaits ont été démontré dernièrement. Le yoga est également bénéfique pour activer les chaînes corporelles liées à la régulation du système nerveux. La marche en forêt est excellente, car elle permet de bénéficier des hormones dégagées par les arbres, et qui nous procurent une sensation de bien-être, tout naturellement.
Par ailleurs, toutes les sources de joie et de rire sont bonnes à prendre, et last but not least, le repos ! Ce fameux repos, si difficile à mobiliser, et pourtant premier facteur de gestion de l’anxiété. Apprendre à se reposer, c’est apprendre à s’écouter, respecter ses besoins, son rythme, en dépit de toutes les bonnes et moins bonnes excuses qui pourraient empêcher des nuits ressourçantes, et d’indispensables siestes. Se reposer, c’est ne rien faire. Sur ce dernier point, très souvent, on se frotte aux limites que l’on se pose et qu’on s’impose, liées à nos contraintes de vie, certes, mais également à notre éducation, à notre histoire.
Travailler sur soi, pour libérer les origines de l’anxiété
Ces quelques pistes pour une hygiène de vie peuvent soutenir une démarche de fond sur soi, dans le but de changer, de libérer cette anxiété. Car heureusement, elle peut s’atténuer, voire disparaître !
Et cela en travaillant les traces de notre histoire, dans le corps et dans l’esprit. L’anxiété rime souvent avec insécurités, dont les types peuvent être multiples : insécurité matérielle, corporelle, affective… L’objectif va alors viser à mettre en place ou consolider une sécurité intérieure, une sécurité ressentie. Pour cela, différentes approches sont possibles, et leur complémentarité puissante.
Le travail avec l’enfant intérieur par exemple, pour sécuriser les parties de nous du passé, ou la relance des processus de résilience pour les évènements du passé encore éprouvant à leur moindre évocation, la valorisation de l’adulte que nous sommes, le travail de réparation du passé… Un travail de fond sur soi, de changement et de transformation, qui peut mener à un véritable apaisement, plus de légèreté et de liberté !
Pour tous cas d’anxiété, ne négligez pas la consultation d’un professionnel de santé, en particulier de votre médecin généraliste.